À l’impossible, nul n’est tenu” dit l’adage. Depuis janvier, le mensuel a fait une pause pour que toutes les énergies soient disponibles pour le Congrès.

Et, que d’épopées depuis janvier! La guerre des tarifs de Trump, la fermeture cavalière des entrepôts d’Amazon au Québec, le PL-89 qui menace notre droit fondamental à exercer la grève en cas de conflit de travail, le cas Stablex, entreprise américaine  sur notre territoire qui enfouit des déchets dangereux et dont, ni le BAPE ni l’acceptabilité sociale des Blainvillois n’ont été respectés dans la volonté de l’entreprise d’agrandir le dépotoir.

Nous aurions envie de dire que nous avons mal à notre démocratie.

À travers tout cela, des conflits de travail, des ententes de principe, des gains, des rencontres et des manifestations. Ah, et le Congrès aussi 😉

Voyez ce mensuel comme un tour d’horizon de 2025.

Bonne lecture!

Chantal Maillé (STT des Laurentides en santé et services sociaux) et Eric Céré (STT de la Station Mont-Tremblant) poursuivent leur travail respectivement à titre de présidente et de secrétaire-trésorier du Conseil central.
 
Judith Trudeau (SEE du Collège Lionel-Groulx), Kuang Selao (STT de la Ville de Mont-Tremblant) et Martin Richer (STT de Orica, absent de la photo) ont été réélus comme vice-présidente et vice-présidents.

Le Congrès en photos

Les élu-es du CCSNL sont allés visiter les autres Conseils centraux lors de leurs Congrès. 

Depuis janvier 2025…que sont devenus les principaux conflits ?

Le mensuel de janvier mettait en évidence le conflit des travailleuses et travailleurs en CPE. Voyons ce que notre présidente Chantal Maillé en disait le 19 mars dernier.

Ce soir, je me disais, il faut que je change la photo de notre page Facebook, nous avons passé le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Cette journée, bien remplie avec les travailleuses des CPE des Laurentides, me dicte que l’image sur notre page doit y rester. Pourquoi? Parce qu’une fois de plus, elles sont en luttes. Elles le sont parce que leur passion, ce sont les enfants, les enfants qui ont besoin d’elles, selon les besoins de nos tout petits.
 
Regardez cette photo, elles sont déterminées à faire face à ce gouvernement CAQ, qui n’a aucun respect pour leur travail et ça pour tout titre d’emploi confondu.
 
Ce matin, j’étais fière d’être avec vous, fière de faire partie de vos émotions. Je salue, l’éducatrice que j’ai prise dans mes bras (38 ans d’années de services, que dire !)
 
Je salue les hommes qui travaillent à vos côtés, ils étaient présents et avaient la même énergie que vous, mesdames.
 
L’image, y restera, jusqu’à ce que cette négociation ne sera pas réglée.
 
Regardez cette photo, ça vaut mille mots.
 

Chantal Maillé

Présidente, Conseil central des Laurentides-CSN

Les travailleuses et travailleurs CSN du Québec en CPE ont voté à 58% l’entente de principe. Ici, le volet Laurentides, le 31 mai dernier.

SONACA : Entente de principe adoptée à 84.3% en février dernier. Bravo!

3 SEMAINES DE GRÈVE POUR LES TRAVAILLEURS DE LA CONSTRUCTION EN SECTEUR RÉSIDENTIEL

À SURVEILLER…

Pas de paramédics, pas de Grand Prix !

Ça pourrait être pire, pensez-y !

Lundi 16 juin 2025 – Sans contrat de travail depuis plus de deux ans, des paramédics des régions de Montréal, de la Rive-Sud et de la Rive-Nord se sont rendus sur le site des festivités du Grand Prix de Montréal vendredi 13 juin, à la rencontre des citoyennes et des citoyens.

 

Ils soulignent ainsi que la présentation du Grand Prix serait impossible sans la disponibilité en permanence de paramédics dédiés. Or, si les pilotes de bolides de course doivent pouvoir compter sur des paramédics prêts à intervenir à tout moment, il devrait en aller de même pour toute la population. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans plusieurs villes, la surcharge de travail est telle que cela se fait sentir dans les temps d’intervention. À cause de conditions de travail inadéquates, il est de plus en plus difficile de recruter de nouveaux paramédics et de les retenir dans le secteur.

 

En guise de clin d’œil au gouvernement qui exige sans cesse davantage des paramédics, comme s’ils étaient des citrons qu’on peut presser à l’infini pour en obtenir plus du jus, les paramédics ont servi de la limonade fraîche aux passants et touristes sur la rue Crescent.

 

« La population ne sait pas que le gouvernement nous méprise carrément quand vient le temps de négocier nos conditions de travail, explique le président du Syndicat du préhospitalier, Claude Lamarche, représentant les paramédics d’Urgences-santé à Montréal et à Laval. C’est devenu presque un rituel : à chaque négociation, le gouvernement se traîne les pieds pendant des années au lieu de se mettre en marche dès le jour un. Mais cette fois-ci, c’est du jamais vu : les demandes du gouvernement auraient pour effet de baisser notre rémunération. On a laissé la chance à la négociation, mais là assez c’est assez! Le gouvernement doit répondre de ses actes ».

 

En dehors de Montréal et de Laval, les paramédics travaillent pour des entreprises privées ou pour des coopératives.

 

« Nos employeurs s’en lavent les mains, dénonce le président du Syndicat des paramédics Laurentides–Lanaudière, Danny Leggo Beaudoin. Le gouvernement, qui paie presque entièrement les services, leur a garanti leurs marges de profits quoi qu’il advienne. Alors, ils voient bien que les conditions de travail qu’ils offrent ne tiennent pas la route. Ils vont chercher, à grands frais, du personnel d’agences privées pour combler les remplacements et c’est le gouvernement qui paie, à leur place, les sommes supplémentaires. C’est indécent ! Le vérificateur général a dénoncé cette mauvaise gestion dans son dernier rapport, mais le gouvernement semble faire exprès de regarder ailleurs ».

 

« La CAQ annonce de nouveaux investissements ces temps-ci pour améliorer les temps de réponse, poursuit le président du Syndicat des paramédics et du préhopitalier de la Montérégie, Gaétan Dutil. Tant mieux si le gouvernement réalise que les ressources sont insuffisantes sur le terrain. Ces ajouts sont bienvenus. Mais ce qu’on constate au quotidien, c’est qu’il est de plus en plus difficile d’attirer de nouveaux paramédics et qu’il y a en plein qui décident finalement de réorienter leur carrière, à cause de conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur. Alors, la CAQ a beau ajouter des camions de plus, on s’en réjouit, mais il ne faudrait pas oublier que le préhospitalier, c’est d’abord et avant tout des paramédics. Ce sont eux qui donnent les soins ».

 

Moyens de pression

Les 3300 paramédics membres de syndicats CSN détiennent des mandats de grève générale illimitée. La grève pourrait être déclenchée à tout moment. Les prochaines rencontres de négociation se tiendront les 16 et 17 juin 2025.

 

Josée Chapdelaine

Conseillère SAMVR, CSN

Quelle ambiance au Village des poupons!

GRÈVE – SOLIDARITÉ EN ACTION
Les membres de la garderie Au Village Des Poupons étaient en grève le 17 juin dernier.
Elles se mobilisent pour envoyer un message fort à leurs employeurs : elles ne lâcheront pas leurs revendications essentielles.
💬 « Un réseau, un salaire ! À travail égal, salaire égal. »
C’est une belle et juste lutte pour l’égalité, la reconnaissance et la justice salariale dans tout le réseau des services de garde éducatifs.
Merci à toutes celles qui se tiennent debout aujourd’hui pour un avenir plus équitable.
Alexandre Boucher-Bonneau

Conseiller SAMVR, CSN

Poutine solidaire post-St-Jean pour le STTIM Béton-Lacasse

Poutine du lendemain de la Saint-Jean chez notre STTIM Béton Lacasse–CSN !💙
Rien de mieux qu’une bonne poutine pour se remettre de ses émotions… et surtout, pour renforcer nos liens de solidarité syndicale !
Le Conseil central des Laurentides–CSN était sur place pour appuyer les membres dans leur lutte pour de meilleures conditions de travail, mais surtout, pour gagner le respect qu’ils méritent.
💪 Ensemble, on est plus forts.
✊ Ensemble, on avance.
Alexandre Boucher-Bonneau

Conseiller SAMVR, CSN

La violence dans les écoles, il faut que cela cesse!

(Paru dans le journal l’Accès)

Les syndicats dénoncent la violence dans les écoles

Par Luc Robert

Sous le thème DéNONce la violence, quatre syndicats de la CSN, représentant plus de 4 000 travailleuses et travailleurs du réseau scolaire, ont interpellé en conférence de presse les directions des centres de services scolaires, les députés et le gouvernement, le 13 mai dernier, pour que leurs employeurs respectifs prennent acte de la réalité violente du terrain.

Le problème de la violence dans les écoles défraie les manchettes depuis longtemps, mais « il s’est, semble-t-il, amplifié sans que des mesures concrètes et concertées avec les intervenants du milieu soient appliquées à l’école », ont évoqué ces professionnels.

Selon des chiffres rapportés par un quotidien montréalais, entre 2022 et 2024, les réclamations à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour violence au travail ont bondi de 77 %, passant de 650 à 1149 cas. Pour le personnel de soutien, ces chiffres ont grimpé de 359 à 703 réclamations (+96 %). Et ce ne serait que la pointe de l’iceberg, puisque la CNESST ne compile que les incidents documentés.

« Malgré la multiplication des cas et l’aggravation de ceux-ci, le gouvernement annonce des coupures, pendant que les directions gardent le silence. Dans deux centres de services scolaires de la région, des coupures ont été faites ou annoncées dans les services directs aux élèves, notamment dans les classes d’emploi de techniciennes et techniciens en éducation spécialisée (TES) », ont relaté les syndicats unis, via un communiqué.

Pour Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides, les enjeux sont bien réels. « Le travail ne doit pas nous rendre malades, et encore moins nous tuer. Nous venons de souligner, le 28 avril dernier, la Journée de commémoration des personnes blessées ou décédées au travail. Les statistiques sont encore trop lourdes, avec 23 décès seulement pour les Laurentides, en 2024. L’austérité est là et il n’y a pas de prévention de faite. Combien de cas de détresse psychologique ou de démissions faudra-t-il encore ajouter avant que l’on agisse ? », a-t-elle questionné tout haut.

Principale source

Le phénomène de la violence dans les écoles est largement documenté par les CSS. Pour le SE du CSSL, le Syndicat du personnel de soutien Pierre-Neveu, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Commission scolaire Sir Wilfrid-Laurier, les rapports d’accidents remplis par les membres victimes de violence de la part des élèves démontrent qu’il s’agit de la principale source d’accidents et d’incidents.

Le Syndicat de personnel de soutien de la CSSMI dénombre d’ailleurs, du 1er décembre 2024 au 15 avril 2025, un total de 1 336 déclarations d’accidents à caractère violent ou sexuel. « Les déclarations peuvent comporter plusieurs événements. On sait aussi que les déclarations, c’est la pointe de l’iceberg. Les gens n’ont pas toujours le réflexe de prendre le temps de les remplir », a soutenu Mme Josée Dufort, présidente du syndicat. « Les déclarations concernent principalement des coups, des lancers d’objets, des morsures, des bousculades ou des agressions physiques. Le personnel est exposé du matin à la fin des classes », a-t-elle fait valoir.

Même son de cloche pour le SE du CSSL. Geneviève Bastien, présidente du syndicat, constate aussi une augmentation des plaintes à la CNESST. « De notre côté, on observe une augmentation de l’exercice du droit de refus. Pour nous, c’est une nouveauté préoccupante. Le droit de refus, c’est le dernier recours. Cela témoigne de la détresse de nos membres. »

Plusieurs postes touchés

Bien que le gouvernement ait indiqué qu’aucune coupure ne toucherait les services aux élèves, deux syndicats dénoncent les compressions effectuées dans le soutien direct. Le constat semble frappant du côté du personnel de soutien du CSSL. « On a appris la semaine dernière que plus de 80 heures de postes de techniciennes en éducation spécialisée seront coupées. Le portrait est encore plus inquiétant pour les préposé(e)s aux élèves handicapé(e)s, dont plus de 175 heures seront retranchées. Ces personnes offrent un service direct aux enfants ayant un handicap. Ce choix affectera directement le service aux élèves. En parallèle, l’employeur ouvre trois nouvelles classes en adaptation scolaire », a détaillé Mme Bastien.

Reconnaître l’apport

Pour Mme Dufort, « réduire la violence passe aussi par une meilleure concertation dans les équipes de travail ». « Nous voulons que notre personnel de soutien soit mieux intégré dans les rencontres de concertation des écoles, où sont discutés les services et les mesures à mettre en place pour certains enfants suivis. Il existe des comités pour élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), dans les écoles où le personnel enseignant et les directions prennent des décisions sur les plans d’interventions. »

Pistes de solutions

Des solutions relativement simples seraient à portée de main pour améliorer la situation. Pour une meilleure gestion des crises, les syndicats suggèrent de :

1) pourvoir et de bonifier rapidement les postes vacants afin de réduire la surcharge et la fatigue du personnel;

2) avoir plus de concertation impliquant le personnel de soutien, de la formation ciblée sur la violence et la gestion des risques psychosociaux, de meilleurs protocoles d’urgence, une uniformisation des pratiques en santé et sécurité du travail;

3) et faire un meilleur suivi des incidents.

Face aux constats, les syndicats de la région unissent leurs forces et agissent collectivement.

États généraux du syndicalisme, premier rendez vous

Le 8 avril dernier, au Café Prana, avait lieu le premier rendez-vous des États généraux du syndicalisme. Des représentants de bon nombre d’organisations syndicales étaient présents pour réfléchir à nos luttes communes, notamment celle contre le PL-89 qui entrera en vigueur dans six mois. 

Manifestation devant le bureau de Sonia Bélanger, ministre attitrée à la région des Laurentides

Les Laurentides ont droit à leur juste part en santé. En période post pandémique, avec la réalité du télétravail et en pleine région touristique, nous soignons plus que notre budget régional nous le permet. Les hôpitaux de Saint-Jérome, Saint-Eustache et Mont-Laurier ont besoin de beaucoup d’amour. C’est le message que le Regroupement citoyens en santé dans les Laurentides est venue dire à Sonia Bélanger, ministre déléguée à la santé et responsable de notre région. D’autres ministres ont aussi été visités, Éric Girard à Sainte-Thérèse et Benoit Charette à Saint-Eustache. Solidarité.

Section féminisme contemporain

L’activité du 8 mars 2025 fut ancrée dans l’action. En effet, nous avons eu la chance de recevoir les formateurs Marie Gray (écrivaine et engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes) et Sylvain St-Amour, policier et formateur en autodéfense).

Si la théorie est importante, c’est le réflexe que nous pouvons avoir qui nous sauvera la vie si nous sommes en danger.

4 éléments clefs sont importants à retenir :

1) Se fier à notre intuition. Si on sent un malaise, un inconfort, un doute, un mauvais “feeling”, écoutez-vous.

2) Être en tout temps en mode vigilance. Tête en l’air, fouillant dans un sac de travail ou son sac à main, parler au téléphone en étant complètement absorbé par la conversation sans attention au monde environnant peut mettre la personne en danger. L’agresseur (souvent des hommes bien qu’il peut y avoir des agresseurs féminins) sont décrits par les formateurs comme des être “paresseux et lâches”. Ils voudront faire le moins d’effort pour un maximum de résultat. L’image souvent employée fut celle du vélo cadenassé ou sans verrou, lequel des deux vélos sera le plus susceptible d’être volé par quelqu’un de malveillant?

Être une femme dans l’espace public, c’est être ce vélo cadenassé.

3) Lorsqu’on se sent en danger, il faut établir un contact visuel avec l’agresseur, lui montrer qu’on a l’a vu. Il faut aussi établir un contact visuel avec de potentiels allié.es.

4) La visualisation. Se voir dire non. Se voir trouver des solutions. Vous n’êtes pas une victime. Il faut se le répéter!

Cette formation est un must pour se donner confiance et pour retrouver le pouvoir de simplement être bien dans les espaces publics. Bravo aux participantes et aux formateurs!

 

2ième rendez-vous féministe pro-choix pour dénoncer les conservateurs pro-vie (anti-choix)

Le 31 mai dernier avait lieu, à Québec, devant l’Assemblée nationale ce deuxième rendez-vous des conservateurs religieux qui pensent que peu importe les circonstances, les femmes doivent mener à terme la grossesse, que celle-ci soit désirée ou non, provenant d’une agression ou d’un viol ou non. Pour eux, la vie commence dès la conception. On parle de chocs de droits: droit de la mère (femme libre de disposer de son corps) vs droit du foetus / embryon.

Ils se nomment les pro-vie…Se soucient-ils de la vie de la mère? De son statut économique? De son environnement? De son bien-être? Des conditions objectives médicales?

Bref, le conseil central des Laurentides y était pour crier haut et fort que l’avortement n’est pas un crime et que les femmes, égales des hommes, peuvent disposer de leur corps en toute liberté.

Les ceintres comme méthode d’avortement, c’est une époque révolue au Québec.

Au Réseau des Femmes des Laurentides, les 30 ans de la marche du Pain et des Roses furent soulignés!

Et la 6 ième édition de la Marche mondiale se tiendra à Québec le 18 octobre prochain. 

Réservez cette date à l’agenda. Un bus partira de St-Jérôme. Un sondage suivra fin août / début septembre pour les inscriptions.

Section Réseau d’entraide

2 formations Réseaux d’entraide ont été données par le Conseil central et la formatrice Lise Noël.

Plus de gens formés et  plus on gonfle nos rangs de soldats de l’entraide. Se pratiquer à repérer la détresse dans nos milieux de travail, accompagner nos pairs et référer au besoin.

Activités pour ramasser des sous pour Leucan, le Pool-O-Thon et le Golf de la CSN

Vous avez des idées de texte? Des sujets à proposer? Communiquez avec judith.trudeau@csn.qc.ca