Historique du CCSNL

Le congrès de fondation du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides a eu lieu les 19-20 et 21 septembre 1969. Le président élu est alors M. Paul Tourangeau.

Lors de ce premier congrès, la délimitation de la région a, entre autres, été au cœur des décisions, le rapatriement du pouvoir financier et coopératif à la population, car déjà, c’est sous le contrôle des gros bonnets tels que les compagnies de finances. On parle de l’exploitation des travailleurs par les compagnies leur offrant à peine le minimum requis pour survivre ainsi que des conditions de travail désuètes. On constate que le taux de chômage est à un niveau très élevé, l’industrie touristique est presque nulle dans la région et le coût de la vie est excessif pour les travailleurs à faible revenu. Déjà, l’action sociale était une préoccupation des militants et militantes de la région des Laurentides.

La rencontre du premier exécutif eut lieu le 6 octobre 1969 et la première assemblée générale du conseil central eut lieu le 22 octobre 1969.

En 1971, le comité exécutif fait une étude sur l’intégration des syndicats de Mont-Laurier au CCSNL;

En 1973, l’assemblée générale du 4 avril demande au gouvernement que le Québec instaure une régie d’état d’assurance-automobile;

En 1977, pour la première fois au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides, un comité ad hoc de la condition féminine est formé. Deux conflits dans la région : Conflit du Syndicat de Whissel en grève depuis 8 mois et le conflit du Syndicat de la Commonwealth Plywood qui dura jusqu’à la fin 1979; plusieurs arrestations de travailleuses et travailleurs.

Depuis, le conseil central, de concert avec le Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale CSN Laurentides, joue un rôle d’appui majeur durant les négociations de convention collective, que celles-ci soient locales, sectorielles ou nationales. De même, lorsque survient un conflit de travail, une grève ou un lock-out, les syndicats et les membres peuvent compter sur nous.

Le conseil central assume une responsabilité de représentation politique des intérêts des travailleuses et travailleurs, membres des syndicats de la région, en siégeant sur divers lieux de décisions régionaux et locaux.

Le conseil central dispense de la formation à ses syndicats sur l’organisation de la vie syndicale, le rôle des comités exécutifs, l’initiation à la santé-sécurité, l’information, la trésorerie, etc.

Pour toutes ces raisons, nous devons travailler toutes et tous ensemble afin d’améliorer nos conditions de vie au travail.

3 mentors pour comprendre des moments-clefs de notre histoire

Gilles Pagé, un mentor du Conseil central des Laurentides est interviewé par Chantal Maillé, présidente du Conseil central, à l’occasion du 30 ième congrès. Il a passé trente ans dans les murs du CCSNL. Il nous parle de la syndicalisation du CPE Marie Quat’Poches, des luttes pour l’obtention de congés de maternité à la Caisse populaire Desjardins de St-Jérôme, de la grève à la Commonwealth Plywood, de clauses de santé et sécurité dans une usine de plastique, de la syndicalisation à Orica et de son amour de la CSN. 

Pierre Marcil, actuellement âgé de 82 ans a œuvré une vingtaine d’années à la CSN. Il se définit comme un organisateur et un militant. Il a participé à la campagne de syndicalisation des travailleurs de l’État québécois suite à la volonté de syndiquer les officiers au péage des routes. Il est un pionnier du Conseil central des Laurentides qui a vu le jour le 24 septembre 1969. Il a contribué à syndiquer les travailleurs de l’hôtellerie suite à sa péripétie au Grey Rock Inn. Il a aussi contribué à la syndicalisation des travailleurs du transport scolaire. 

Pierre Houle dira en fin d’entrevue : “C’est ma vie le syndicalisme”. Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides,  demande à Pierre de raconter l’histoire de la syndicalisation des travailleuses et travailleurs de la station Mont-Tremblant. Au cours de ce récit on y constate, avec désolation, l’intimidation et les magouilles de l’employeur pour repousser la CSN. On y constate, du même souffle la force et la détermination des militants qui croient en la CSN. Histoire inspirante de solidarité et de détermination pour la région.