Grève tournante des RSG en milieu familial
Dans les Laurentides, les RSG en milieu familial de la CSN déclenchent la grève

Les RSG en milieu familial de la région des Laurentides ferment leurs portes pour une journée complète aujourd’hui, le 17 septembre 2020. Il s’agit d’un moyen de pression ultime dans le cadre d’une grève tournante qui affectera l’ensemble des régions du Québec dans la semaine du 14 au 18 septembre 2020.

« Ce n’est certainement pas de gaieté de coeur que nous déclenchons une grève de 24 heures, alors que les parents de notre région ont besoin de nos services. Cependant, ceux-ci sont solidaires et comprennent que nos conditions de travail sont inacceptables », précise Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides.

Les RSG en milieu familial travaillent une cinquantaine d’heures par semaine afin de s’adapter aux horaires des parents. Dans les faits, le ministère de la Famille ne les paie que 35 heures par semaine. Résultat ? Ces RSG gagnent en moyenne 27 000 $ par année, après avoir couvert toutes les dépenses. « Personne n’accepterait un salaire aussi bas pour autant d’heures travaillées. C’est pourquoi des centaines de femmes désertent la profession et ferment définitivement leur service de garde à la maison », s’attriste Chantal Racicot, présidente du Syndicat des RSG en milieu familial des Laurentides – CSN.

Propos méprisants du gouvernement
À l’initiative de la CSN, un conciliateur tentera de favoriser une reprise des négociations avec le gouvernement du Québec. Cependant, à la table de négociation, plusieurs déclarations des vis-à-vis gouvernementaux ont laissé entrevoir le mépris pour nos demandes légitimes. « Quand on nous répète que l’on amuse les enfants dans nos maisons et que l’on travaille moins fort à certains moments parce qu’ils ne sont pas tous là en même temps, c’est insultant et dégradant » s’insurge Chantal Racicot.

Il faut que le gouvernement Legault admette que les RSG en milieu familial sont des professionnelles de la petite enfance, qu’elles sont essentielles et qu’elles méritent un salaire équitable, équivalent aux emplois comparateurs.