Sentez-vous?…Ça sent les vacances, pas juste la fumée…

Les vacances peut-être, mais pas pour les travailleuses et travailleurs des Casinos du Québec (+ des jeux en ligne) qui livrent une bataille en grève générale illimitée depuis le 22 juin 2023.

Vous passez par le Casino du Mont-Tremblant? Sachez que le piquetage du STT-CMT est du jeudi au samedi de 16h à 21h. Le dimanche, c’est de 13h à 18h Venez appuyer vos camarades!!

Les photos en galerie (ci-haut) Un “boost” d’énergie en ce 5 juillet 2023 avec la manifestation à Montréal pour les travailleurs des casinos et des jeux en ligne où 2000 personnes se sont réunies pour envoyer un message clair au gouvernement Legault. Déposez une offre raisonnable où ce sera un automne “mémorable”. On ne peut pas toujours gouverner par décrets et par bâillons…

Voici le résultat de ce premier appel de textes. (Immense merci à tous les auteurs)

Par Michel Forget, opérateur de procédés, retraité (Collaboration externe)

« J’ai travaillé sur des quarts pendant 22 ans dont la moitié sur des quarts de nuit de 12 heures. Manque de sommeil, douleurs musculaires, problèmes digestifs, problèmes psychologiques, crises de paniques sont des symptômes que l’on ressent dans ce type de quarts de travail. Lorsque j’ai obtenu un poste de jour, il m’a fallu 6 mois pour retrouver une vie normale, sans fatigue constante et tous les autres symptômes énumérés plus haut. »

Par Marie-Josée Grenier, infirmière (Collaboration externe)

« Travail de nuit pour une infirmière selon mon vécu… Les cas se compliquent souvent la nuit et on est peu sur le plancher. Mais quand on fait nos tournées avec la lampe de poche pour ne pas les réveiller tout en s’assurant de leur sécurité, on fait parfois des découvertes: patients qui pleurent, qui souffrent et qui ne sonnent pas pour ne pas déranger, qui sont dans une méga-incontinence, des confus qui réveillent les autres dans les mauvaises chambres etc. Bien des nurses aiment le café et les boissons énergisantes même si on donne le conseil aux patients de ne pas trop en consommer. On révise les dossiers pour que ce soit sans erreur pour le quart de jour qui est tellement dans le jus, qui a pu en échapper dans les prescriptions et les rendez-vous. On dort souvent au lieu de manger à notre pause. Beaucoup d’entraide entre collègues car peu de personnel. Quels sont les avantages? L’autonomie, les primes, l’ambiance de travail, avoir l’occasion de voir ses enfants à l’heure du souper et d’aider pour les devoirs. À condition d’être capable de dormir le jour…»

Par Louise Filion, préposée aux bénéficiaires (STT-LSSS)

Lorsque j’étais PAB, par choix de nuit, à Rosemère à l’unité prothétique et au hm1, et ce durant plusieurs années je vous raconte que de faire la tournée de respiration qu’on appelle en début de quart est la première tâche et ce même avant de recevoir le rapport de l’infirmière de nuit, il s’agit de circuler discrètement de chambre en chambre vérifier si le patient, résident ou client parce que j’ai connu les 3 différentes appellations selon le gouvernement en place, bref de vérifier si le patient respire en 1er lieu, s’il est souffrant, anxieux, confortable etc.. de placer sa table d’appoint, de s’assurer que la cloche d’appel est à sa ridelle à portée de main, etc. Plusieurs petits détails personnels à chacun chacune, avec le temps nous apprenons à connaître les besoins ou les exigences de chacun chacune, cela dit j’entre dans la chambre monsieur X, les draps du lit pendouillent de mon côté presque jusqu’au plancher et mon regard dans la presque totale noirceur s’arrête sur une jambe  qui dépasse des draps sur le sol, je demeure fixe 3 secondes me disant mais mon dieu comment monsieur X peut-il être dans son lit et en même temps sa jambe au sol  mon cœur fait 3 bonds et je fonce sur le lit pour venir à sa rescousse … Ça a dû valoir 100$ de me voir l’air en constatant que c’était un nouveau patient, qu’il était unijambiste, qu’en relevant les draps pour le couvrir j’avais entre mes pieds au sol sa prothèse !

Travailler c’est trop dur? Imagine de nuit.

Par Jean-François Dion, opérateur de machines automatiques, (STT-Orica)

En me levant ce matin ou ce soir, je me demandai, en quelle année? Quel mois? Quel jour sommes-nous? Mon cadran indique 4:00 mais est-ce 4:00 du matin ou 4:00 du soir. Après tout, nous sommes en janvier donc, tant à 4:00 du matin qu’à 4:00 du soir, il fait noir. Sommes-nous dans le clair obscur ou dans la pénombre? Ai-je assez dormi ou Morphée s’est il joué de moi. Vais-je déjeuner ou souper? Peu importe, un café est indispensable, le meilleur ami du travailleur de nuit, commençons par ça.

Me levant, je me rends compte que ma copine n’est pas à mes coté donc 4:00 du soir c’est réglé. Dernière nuit de ma semaine avant la fin de semaine, j’ai plutôt mal dormi je me suis réveillé quelque fois. Ma copine m’embrassa avant de partir travailler, les miaulements de mon chat affamé, un tour à la salle de bain, vers midi j’avais un petit creux donc je me suis levé pour manger un petit quelque chose pour diner ou déjeuner je ne sais plus. Après avoir mangé, la journée étant magnifique je vais prendre une marche dehors. Le soleil est à son zénith et plombe sur la belle neige fraîche qui me renvoie sa réflexion et m’éblouit. Je sais que je n’ai pas assez dormi donc je dois me recoucher et dormir quelques heures sinon ma nuit sera l’enfer. Je me recouche mais c’est comme si l’éblouissement me faisait encore effet. J’ai les yeux et l’esprit grand ouvert, le hamster se met à spinner : quels sont mes plans pour le week-end, est-ce que mon lunch est fait, mon rendez-vous chez le médecin la semaine prochaine c’est mardi ou mercredi? Je dois dormir sinon la nuit va être interminable.

Les Canadiens jouaient contre les Bruins hier, je n’ai pas vu le pointage, il faut dormir, dormir ou mourir. Plus j’essaie de dormir, moins j’en suis capable. Finalement 15:15 je lâche mon portable, le Canadiens a encore perdu, je m’assoupis.

16:00 BEEP BEEP BEEP, je me réveille me demandant en quelle année? Quel mois? Quel jour sommes-nous? Destin absurde de tous les travailleurs de nuit.

Par Martin Richer, STT-Orica et 3ième vice-président du Conseil central des Laurentides

Le travail de nuit, oh là là! Pas toujours facile, surtout avec un horaire rotatif de jour et nuit dans la même semaine. Je peux vous assurer que plusieurs quarts de travail n’ont pas toujours été faciles. On ne sait pas trop s’il faut déjeuner, diner ou souper. Parfois, tu fonctionnes avec ton estomac.

J’ai essayé plusieurs façons de me coucher en arrivant à la maison, 3 h plus tard, réveillé ben dur, tu te lèves et prends un café. Un miracle arrive. Tu fonctionnes tout de même bien, et vlan, vers 15h, la fatigue te pogne. Trop tard pour te recoucher, car vers 16 h tu te prépares pour une autre nuit. Tu repars pour une 2e nuit de travail. Vers 2 h du matin, la fatigue te pogne. Ouf, le reste de la nuit ne sera pas facile. 6 h, ton shift finit. Tu retournes chez toi.  Tu te dis, je vais essayer une autre stratégie : je vais de me coucher plus tard, vers 10h30 peut-être que je vais être assez fatigué et donc que je vais être capable de dormir jusqu’à 15h30. Pas mieux et même pire. 12h30 debout. Là, c’est le café et une zantax l’estomac au vif, pis là, tu te dis : il m’en reste une. La même routine vers 16h, tu te prépares pour ta dernière nuit. Ton quart commence et tu te demandes comment tu vas faire pour passer au travers. Au total, depuis 3 jours, tu n’as dormi que 5 h de sommeil. À minuit, tu regardes le plancher et maudit qu’il a l’air confortable et non, tu peux pas en profiter, car la production ne le permet pas. Enfin fini, tu retournes chez toi.

3 options s’offrent à toi : 1) tu te couches en arrivant et te lèves vers 10h et essaies de profiter du reste de la journée. 2) Tu te couches pas, mais là oublies de veiller avec ta conjointe, car à 19h t’es fini ben raide. 3) Tu dors trop pis là, tes plus capable de te recoucher pour ta nuit.

À chaque semaine, c’est un éternel recommencement. Il ne faut pas oublier que des fois, t’es pris avec des rendez-vous que tu ne peux faire autrement que d’être cédulé dans des journées ou que tu travailles de nuit. Là, tu essaies de dormir en 2 phases, ce qui est encore plus difficile.

Tout ça pour dire que maudit que je ne m’ennuie pas des shifts de nuit.

Judith Trudeau, première vice-présidente du Conseil Central des Laurentides

Dernier conseil confédéral de l’année (14 et 15 juin 2023)

Un mois après le dernier Congrès de la CSN, nous nous sommes rencontrés pour traiter des propositions que nous n’avions pas eu le temps de débattre en congrès. Nous ressortons donc avec deux propositions qui structureront les orientations des 3 prochaines années. Une première proposition ayant pour thème Le rapport de force :

  • Que la CSN réaffirme l’importance primordiale du rapport de force dans toutes ses actions et celle des syndicats, et que la CSN, les fédérations, les conseils centraux et les syndicats visent la cohésion du mouvement dans leurs orientations respectives.
  • Que la CSN, appuyée par les fédérations et les conseils centraux, soutienne les syndicats dans l’analyse, le développement et l’exercice du rapport de force dans tous les moments de la vie syndicale, notamment en faisant la promotion de la formation « Organiser la solidarité » dans nos instances.
  • Que la CSN, les fédérations, les conseils centraux intensifient leurs actions politiques pour dénoncer les exposer les injustices quotidiennes que les travailleuses et les travailleurs subissent en portant une attention particulière aux travailleurs étrangers temporaires.[1]
  • Que la CSN s’assure de réunir les conditions favorables à la tenue d’états généraux sur le syndicalisme avec les autres organisations syndicales. Que cette activité soit l’occasion de mettre en valeur notre capacité à mener des luttes syndicales et sociales.
  • Que la CSN tienne compte de la nouvelle réalité dans les milieux de travail pour la production de ses outils à l’attention des syndicats, afin d’intégrer un modèle inclusif et intersectionnel.

 

La seconde proposition traite de la transition juste :

  • Que la CSN, les fédérations, les conseils centraux et les syndicats priorisent l’enjeu de la protection, la transformation et du développement des emplois dans leur orientation et leur négociation.
  • Que la CSN, en collaboration avec les fédérations recense les syndicats les plus à risque d’être touchés par la crise environnementale et soumis aux normes environnementales afin de les accompagner dans leurs revendications nécessaires à la transformation et à la protection de leurs emplois.
  • Que la CSN, en collaboration avec les fédérations outille les syndicats pour faire face aux changements organisationnels et technologiques pouvant toucher les milieux de travail et que ces travaux soient déployés par le comité de coordination générale des négociations (CCGN).
  • Que la CSN tienne une activité de sensibilisation et de formation en lien avec la transition juste et ayant pour objet la protection, la transformation et le développement des emplois.
  • Que la CSN procède à la mise à jour de ses orientations sur les politiques publiques et qu’elle exige auprès des gouvernements une vraie politique industrielle qui prévoit la modernisation verte des entreprises dans un objectif de protection des emplois et de l’environnement.
  • Que la CSN, en collaboration avec les conseils centraux et les fédérations se penche sur l’occupation du territoire et sur l’importance de la revitalisation des régions et particulièrement des régions éloignées.

Synthèse : Nous aurons besoin de cohésion de l’ensemble du mouvement CSN pour faire face aux différents enjeux visant la transition juste.

[1] À ce sujet, vous n’avez pas encore vu le documentaire Essentiels ? Faites-vous plaisir, vous allez comprendre l’importance de cette résolution : https://video.telequebec.tv/details/42660

 

 

Coup de cœur du dernier Conseil Confédéral : Les battantes pour sauver le Mont Carmel. L’injustice, quelle qu’elle soit ne se termine pas avec l’âge de la retraite. Et la lutte contre l’injustice n’a pas d’âge non plus. Respect à ces femmes qui représentent un modèle de combativité.

Sauvons le Mont-Carmel. Refusons de jeter nos aîné.e.s à la rue

Le 31 janvier dernier, les 200 locataires de la résidence privée pour aîné.e.s (RPA) Mont-Carmel, dont la majorité ont plus de 75 ans, ont reçu un avis d’éviction. La manœuvre, rapidement mise en lumière dans les médias, est profondément troublante.
Notre RPA fut acquise en décembre dernier par le Groupe LRM, une société détenue par Henry Zavriyev, un jeune investisseur reconnu pour ses pratiques de prédation immobilière. L’attrait? Un complexe de logements locatifs au centre-ville est plus rentable qu’une résidence pour aîné.e.s.
Mais parmi ces résident.e.s, plusieurs d’entre nous avons voué notre vie à nous battre pour défendre les droits des plus vulnérables. Nous ne nous laisserons pas évincer aussi facilement.
Tout en poursuivant nos appels pressants au gouvernement, et en étant solidaires des victimes de la crise du logement, nous avons intenté des recours judiciaires pour défendre nos droits et faire en sorte que cette cause fasse jurisprudence en faveur des locataires vivant dans les RPA. (Des informations sur les démarches, couverture médiatique et autres nouvelles sont disponibles sur https://bit.ly/Dossier-Sauvons-le-Mont-Carmel.)
Pour y parvenir, nous avons besoin de votre précieux soutien.
Merci de répondre Présent.e.
Ensemble, sauvons le Mont-Carmel.
Les résident.e.s de Mont-Carmel qui, de tout cœur, vous disent merci.”

Campagne de sociofinancement organisée par Association des résident.e.s du Mont-Carmel : Refusons de jeter nos aîné.e.s à la rue! (gofundme.com)

Belle visite de Virginie Larrivière (que nous avions reçue lors de la journée sur le logement social) au Conseil Confédéral pour nous faire l’historique de ce collectif : Pour un Québec sans pauvreté.

Mobilisation en santé et services sociaux

Les camarades du STT-LSSS ont fait des kiosques sur les demandes de  négociation. Une belle participation qui nous dicte que l’automne sera chaud!

Ça se mobilise aussi du côté des camarades du SEMB-SAQ

Wow Julie Blanchette, tu donnes le ton!

Un thème hawaïen dans une succursale du Nord

Ça se mobilise aussi du côté des municipaux de Mirabel. Bleus et blancs unis, ont mis de l’ambiance au dernier conseil municipal 😉

Et puis ça fête du côté des CPE. 40 ans de créativité et de combativité.

Bravo aux personnes organisatrices de cette soirée. Ici, Chantal Harrison, présidente du ST en CPE de la région des Laurentides

Et puis ça réseaute et ça soutient le camp vol d’été de Leucan sur les terrains de Golf. En Montérégie et à Waterloo.

Et ça souhaite la bienvenue à notre nouveau conseiller du SAMVR: Maxime Bournival.

Et puis ça vous souhaite “Bonnes vacances” chers militant-es.

On lâche rien! Bonnes vacances!