Résistances féministes
Le 2 février dernier, s’est déroulé l’activité féministe organisée par le Conseil central des Laurentides pour la journée internationale des droits des femmes (8 mars). Des militantes et militants se sont donnés rendez-vous au restaurant Le Spago à Sainte-Adèle pour ensuite, assister à la projection du documentaire : “Je vous salue salope!” Une discussion teintée d’indignation et de volonté de sensibilisation aux cyberviolences faites aux femmes s’en est suivie. Soulignons la participation d’Éric Ruel (co-producteur) et de Laurence Gratton, victime de cyberviolences qui a participé au documentaire, à la discussion. Une soirée de rassemblement et de volonté de faire en sorte que le Web ne serve pas à poursuivre les violences dans cette autre sphère publique. “Que pouvons-nous faire, concrètement” de demander une personne de la salle? Signer la pétition (qui) “exige du gouvernement du Canada qu’il adopte une loi visant à forcer les réseaux sociaux à supprimer les contenus «haineux» et «délictueux» sous peine d’une amende sévère allant jusqu’à 50 millions de dollars. (Cette sanction est la même que la Loi allemande sur les contenus haineux.)”
https://www.change.org/p/stop-les-cyberviolences
Rencontre du Réseau des femmes des Laurentides, 9 février 2023
Le 9 février dernier, l’assemblée générale du Réseau des femmes des Laurentides (RFL) avait lieu à St-Jérôme. Marie-Andrée Gauthier et Audrey Gosselin de l’exécutif qui coordonne les 17 tables régionales féministes étaient des nôtres. Elles nous ont présenté leur analyse de la nouvelle stratégie “Égalité” du gouvernement de François Legault. Sans grande surprise lorsqu’on y prête un peu attention, il s’agit davantage d’une “vitrine” pour se donner bonne conscience que de véritables moyens pour atteindre l’égalité financière, de droits, et de représentativité de pouvoir. Rien sur les plaintes en équité salariale. Rien pour encadrer les cyberviolences. Rien de véritablement structurant. 124 millions sur 5 ans, d’accord. Ça peut sembler beaucoup mais si on compare avec les 64 millions octroyés pour réduire la dette étudiante des étudiants avec 1 enfant, cela remet en perspective l’importance de cette mesure qui viserait la moitié de la population québécoise. Le groupe des 13 (G-13) est une coalition de groupes de femmes et féministes, formé depuis 1986, qui revendique ni plus ni moins qu’un ministère de la condition féminine. Budget, vision, mesures structurantes. C’est devant cette diapositive que nous posons, en toute solidarité. Bon 8 mars à tous et à toutes!
Le 8 mars, c’est aussi pour se souvenir d’où on vient! Prenez le temps de lire ce bijou de notre histoire.
Toujours dans le cadre du 8 mars, à l’Assemblée générale du CCSNL le 17 février dernier à St-Sauveur, nous avons accueilli la chercheure Danielle Forest par visioconférence. Elle est venue nous entretenir de sa recherche sur la violence faite aux femmes en période post-séparation. Ce qu’il faut retenir de cette rencontre est que la violence conjugale n’est pas terminée avec la fin d’une relation. Elle peut prendre une autre tournure. Par texto, au niveau de la violence économique ou de la poursuite du contrôle via les enfants. Bref, c’est un moment charnière où tout peut basculer, y compris la violence la plus aigue : le féminicide. Ce que les femmes sondées dans cette recherche souhaitent c’est : 1) Qu’on croit ces femmes. 2) Qu’on les accompagne sans jugement. 3) Qu’on simplifie les procédures judiciaires et de réinsertion sociale. Merci Danielle Forest.
Danielle Forest, chercheure.
Représentantes de la condition féminine.
Il nous reste une centaine d’épinglettes du 8 mars. Si vous en voulez, écrivez à judith.trudeau@csn.qc.ca
Santé et sécurité
Une rencontre des délégué-es en santé et sécurité a eu lieu au début février à Québec. Pour notre Conseil central, c’est Martin Richer et Kuang Selao qui portaient la voix des Laurentides.
“La CSN a déployé beaucoup d’efforts pour être entendu sur la loi 27. On aurait aimé obtenir davantage mais l’important c’est d’occuper la place, les absents ont toujours tort!”